Sanctum Corpus : une novella à lire sans plus attendre

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une novella d’Olivier Saraja : Sanctum Corpus. Je l’ai depuis un moment, mais n’avais pas encore eu la possibilité de la lire tranquillement. C’est chose faite, et mon dieu, je suis bien contente d’avoir eu davantage de pages que pour les précédents ouvrages ! 😉

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Je trouve la couverture sombre, mais très proche du texte : elle représente bien Gamma et l’atmosphère qui y règne. On y retrouve également le côté futuriste et cette décadence de l’humanité. Bravo à Mike Luard !

Il y eut la guerre.

Les hommes étaient allés trop loin dans leur maîtrise du vivant : eugénisme, banque d’organes, immortalité. Scandalisé de n’être qu’une matière première génétique à exploiter, le tiers-monde finit par se révolter. Une société standardisée émergea, plus juste et régulée par des intelligences artificielles, mais lorsque des vagabonds extra-terrestres s’échouèrent sur Terre, il n’y eut d’alternative à l’extermination que d’incinérer le monde.

Bien des années plus tard, Viktor est un scientifique de Gamma, une cité-îlot au cœur des terres brûlées. Au cours d’une attaque des envahisseurs, il est subitement arraché à sa vie médiocre et routinière. En compagnie de Fathya, une marginale aveugle, il dévoilera les plus sombres secrets de sa ville et de son inaccessible dirigeant.

Plongé dans un monde futuriste où la technologie règne en maître, je me croyais presque dans un épisode de Black Mirror. Poussée dans le vice, la technologie a rendu les hommes dépendants d’elle, les aveuglant sur ce qui, au fond, nous est essentiel et fait de nous ce que nous sommes. Voilà un livre qui pousse à la réflexion.

Le décor est planté, décrit avec beaucoup de justesse, et les personnages y évoluent tant bien que mal. L’histoire est très prenante, on est vite plongé dans les mésaventures de Viktor, scientifique brillant voué à survivre dans les égouts de la Cité. Les événements s’enchaînent, on perd son souffle à plusieurs reprises. C’est mesuré, réfléchi, ingénieux, et j’ai été bluffée par une telle maîtrise du sujet. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer les scènes, tout se déroulait sous mes yeux tant l’écriture est de qualité. J’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à lire une novella, plus long que Zombie Kebab, Spores ou L’Appétit des Ombres : MERCI. Même si tu excelles dans les écrits brefs, ton imaginaire a besoin, je pense, de s’exprimer davantage, et c’est un pur régal.

Je reste évasive sur les détails car je ne veux rien gâcher au texte, aussi je vous encourage très vivement à le découvrir : c’est une novella excellemment menée, qui dénonce les travers d’une société pas si éloignée de la nôtre. C’est un plaisir des yeux, tant les mots prennent vie. La lecture est des plus agréables, et une fois n’est pas coutume : il me tarde de lire la prochaine oeuvre. Un grand bravo à toi Olivier !

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