Givre T.3 – Le Cardinal, Jean Vigne

Ce matin, et pour bien commencer la semaine, je vais vous parler du troisième épisode de Givre, de Jean Vigne, aux Editions du Petit Caveau.

Titre-GIVRE-722x1024

Une couverture de nouveau signée Mina M., qui met en avant le personnage pervers et perfide de Princesse Erika. Je fonds.

Ange n’est plus tout à fait Ange. Le monde a changé, son monde. La noirceur gagne les bas-fonds de Paris, elle se répand telle la gangrène. La Reine du jeu, princesse Erika en est-elle la cause ? Que dire du Roi Auguste, mis à mal par cette vampire perverse et dominatrice ? Échec et Mat ? L’espoir viendra-t-il alors des Kirā kage, les cavaliers protecteurs ? Ou peut-être du fou, ce Cardinal longtemps endormi ? Le groupe Givre pourra-t-il vaincre dans cette partie d’échec ? Ils ne sont que les pions, mais parfois, les pions font tomber des reines et des rois. A condition de bien choisir son camp…

Comme pour le précédent épisode, nous reprenons l’action juste où nous l’avions laissée. Aucun temps mort, le dynamisme est toujours bien présent, une machine bien huilée qui ronronne. La cohérence est de mise, toutes les pièces du puzzle que l’auteur veut bien nous confier s’imbriquent. Le lecteur est installé dans un train à grande vitesse, prêt à dérailler à tout instant, allant de surprises en surprises. Et quel retournement de situation ! Mais je n’en dirai pas plus.

Ange fait face, tant bien que mal, à sa nouvelle condition. Pour elle aussi, tout va vite, trop vite. Nous sommes épargnés des clichés, Ange ne devient pas surpuissante/l’héroïne-de-tous-les-temps, et les problèmes ne sont pas expédiés au rang de faits insignifiants. L’arrivée de Jillian apporte du sang frais, donnant un nouveau souffle au récit. Les nouveaux éléments (je pense à Ebiko, Aya, le clan Kira Kage, le Cardinal… – autant de réjouissances à venir sur le prochain épisode) sont de belles graines, bien plantées, pour la suite des événements.

Ce troisième opus m’a davantage enthousiasmée que son prédécesseur. Les nouveautés, l’absence d’héroïsme et de happy endings pour les personnages (principaux comme secondaires), la noirceur, la cruauté, le macabre et l’obscurité prennent davantage de place – qui leur est amplement due d’ailleurs : bluffée en fin de lecture, ce troisième épisode dépasse les attentes données en fin du précédent. Le lecteur est berné jusqu’aux dernières pages où tout – ou presque – prend et fait sens. La barre est haute pour le quatrième épisode, mais l’auteur a su démontrer ici qu’il avait plus d’un tour dans son sac. Chapeau l’artiste !

1 réflexion au sujet de “Givre T.3 – Le Cardinal, Jean Vigne”

Votre avis m'intéresse